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Les nouvelles thérapies disponibles dans l’hyperplasie bénigne de la prostate

Les nouvelles thérapies disponibles dans l’hyperplasie bénigne de la prostate

L’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) est une pathologie très fréquente de l’homme âgé. Malgré cela, les options thérapeutiques sont en pleine évolution. Le Pr Grégoire Robert, Responsable du comité des troubles mictionnels de l’homme, nous aide à faire le point.

L’hypertrophie bénigne de la prostate se caractérise par une augmentation de la taille de la prostate qui peut comprimer l’urètre tout en faisant pression sur la vessie. Divers problèmes urinaires peuvent en résulter. Presque tous les hommes sont sujets à l’hypertrophie bénigne de la prostate, en vieillissant. En effet, plus de 50 % des hommes âgés de 60 ans en sont atteints ; un chiffre qui s’élève à 90 % pour les plus de 80 ans. Cependant, tous n’en souffrent pas : environ 1 homme atteint sur 2 en est incommodé.

« Si les traitements médicamenteux peuvent améliorer les symptômes dans les phases précoces, dès qu’ils deviennent trop gênants, il faut avoir recours à une prise en charge chirurgicale classique ou parfois à des techniques alternatives. » rappelle le Pr Grégoire Robert.

Les techniques chirurgicales évoluent et changent

Les techniques chirurgicales ne cessent d’évoluer. La chirurgie ouverte a presque entièrement été remplacée par des techniques endoscopiques par laser, moins invasives. L’utilisation du laser permet de réduire la durée moyenne de séjour des patients à l’hôpital, ainsi que le taux de complications et le risque hémorragique.

Grâce à ces évolutions, la morbidité des traitements chirurgicaux a considérablement diminué. Cependant, certains effets secondaires sexuels persistent inévitablement – troubles de l’éjaculation, troubles de l’orgasme et parfois même dysfonction érectile. Des techniques chirurgicales modifiées peuvent alors être proposées pour limiter ces risques. Mais l’indication et les résultats fonctionnels de ces techniques restent à valider.

« Une chirurgie partielle peut être utile pour certains patients qui redoutent les conséquences sexuelles d’une intervention plus complète mais uniquement après les avoir correctement informé des incertitudes qui persistent sur ce type de prise en charge en particulier vis-à-vis des résultats fonctionnels sur le long terme. Cela ne concerne bien évidemment pas tous les patients. » modère Grégoire Robert.

Sur quelles autres techniques peut-on compter ?

La liste des techniques alternatives à la chirurgie qui ont été proposées comme des solutions miracles avant d’être abandonnées est très longue. Actuellement, seule la pose d’implants UroLift® intra-prostatiques a été officiellement validée, par les sociétés savantes internationales et par l’HAS en 2017. » précise Grégoire Robert.  La pose d’UroLift® est associée à une amélioration des symptômes chez plus de 80 % des patients après un an de suivi. Cependant, les patients doivent répondre à des critères précis pour être éligibles. Avoir plus de 50 ans, ne pas avoir d’antécédent de chirurgie prostatique ni d’infection urinaire, avoir un volume prostatique inférieur à 80 mL et ne pas avoir de lobe médian.

D’autres techniques sont en cours de validation. Parmi elles, la technique Rezum a reçu l’autorisation de la FDA en 2015. « Les autorisations européennes et françaises n’ont pas encore été accordées mais les résultats préliminaires sont très encourageants. » conclue-t-il.

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