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La simulation en urologie : un avenir assuré

La simulation se développe en urologie, pour améliorer la formation des urologues aux gestes et à la prise en charge. L’évolution des pratiques et des techniques en urologie l’exige.

« Jamais la première fois sur un patient ». Ce leitmotiv, qui soutient le développement de la simulation en médecine, commence à la faire émerger. Indispensable dans la formation initiale, la simulation se développe de plus en plus pour la formation continue en urologie. « L’urologie est une spécialité dynamique, qui fait partie de celles où l’on utilise la simulation », explique le Pr Philippe Grise, urologue au CHU de Rouen et directeur médical du Medical training center.

Encore mieux en équipe

Mannequins et simulateurs, patients simulés, acteurs, animaux ou corps donnés à la science autorisent des formations comportementales et la simulation de procédures. Si le scénario n’est pas le point important dans cette procédure, le débriefing est essentiel dans l’apprentissage. « Il ne s’improvise pas ! », souligne l’urologue.

La simulation en équipe, bien adaptée à la gestion des situations d’urgences, se développe aussi. « Même si chacun connaît les procédures individuellement, le travail en équipe n’est pas toujours facile », poursuit Philippe Grise. « Avec ces simulations communes, on travaille dessus, mais ce n’est pas le seul avantage. Il est montré que ces sessions de groupe augmentent la performance, la motivation et la confiance en soi des individus ».

Une formation encore trop hétérogène

Si l’utilisation de la simulation est bien installée dans pratiquement toutes les facultés de médecine en formation initiale, les pratiques sont parfois hétérogènes. Rendue obligatoire pour l’Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence, la simulation n’est pourtant pas toujours systématique. « Pour les futurs chirurgiens, la HAS a demandé aux CHU de mettre l’accent sur la simulation », rappelle Philippe Grise.

La simulation s’ouvre également à la formation continue qui proposent depuis plusieurs années des options plus diversifiée. « Mais pour l’instant, rien n’est encore standardisé », ajoute le chirurgien. Il n’existe pas de validation nationale, uniquement des Diplômes d’université ou des Attestations de formation. « C’est un chantier à ouvrir ». Tous les urologues y ont néanmoins accès, assure-t-il.

Un futur standard de formation

« La simulation est appelée à un grand avenir », poursuit-il. « Demain, les chirurgies prostatiques robotisées ou coelioscopiques ne pourront être pratiquées qu’après une phase de simulation. En 2018, nous allons devoir nous conformer à une règle européenne qui limite les financements des formations par les laboratoires si celles-ci ne comportent pas au moins 50 % de pratique. Cela va stimuler le recours à la simulation. »

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