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Dépistage du cancer de la prostate : pour ou contre ?

Le service de prévention de la santé aux USA, recommande un dépistage individuel du cancer de la prostate chez les hommes qui le souhaitent entre 55 et 69 ans, accompagné d’une information éclairée sur les bénéfices et les risques liés aux traitements.

Chaque année, plus de 71 000 hommes sont touchés par le cancer de la prostate. Plus il est détecté tôt, plus il est traité. Le but du dépistage est d’identifier les patients ayant un cancer de la prostate localisé de haut risque et qui peuvent bénéficier d’un traitement qui préviendrait la morbidité et la mortalité en rapport avec un cancer avancé ou métastatique. Le service de prévention de la santé aux USA a voulu estimer les réels bénéfices et inconvénients d’un dépistage du cancer de la prostate à partir du PSA chez les hommes entre 55 et 69 ans.

Le dépistage, utile mais pour qui ?
Les résultats de l’étude américaine sont surprenants. Sur une période de 13 ans, pour 1000 hommes dépistés, 1,3 d’entre eux auront évité une mort par cancer de la prostate grâce au dépistage et 3 une évolution métastatique.
De plus, le dépistage entrainait un sur-traitement pour 20 à 50 % des hommes dépistés. Or les traitements ne sont pas sans effets secondaires, tels l’incontinence urinaire et la dysfonction érectile par exemple. Alors le dépistage pourquoi et pour qui ?
Le service de prévention de la santé aux USA, recommande un dépistage individuel pour les hommes entre 55 et 69 ans qui ont une plus forte chance d’en tirer un avantage réel. Mais seulement après une information éclairée sur les bénéfices et les inconvénients du dépistage. Pour les hommes de plus de 70 ans, le dépistage n’est pas recommandé. Cependant, une vigilance est requise pour les populations dites à risque, comme les patients avec un antécédent familial ou les patients avec une ascendance africaine.

Les recommandations européennes
Les données américaines et européennes ne sont pas entièrement identiques. La réduction de la mortalité observée pour l’Europe est plus conséquente, de 19 à 21 % contre 6 à 8 % pour l’étude américaine. Ces différences semblent être liées davantage au protocole d’essai et aux milieux de pratique qu’à l’efficacité du dépistage.
Les recommandations peuvent donc varier. Selon l’AFU, le diagnostic précoce est recommandé, pour les hommes entre 50 et 75 ans ayant une probabilité de survie prolongée de 10-15 ans. Ils doivent bénéficier d’une information éclairée sur les modalités, les enjeux et les risques éventuels. La démarche diagnostique associe la recherche de facteurs de risque comme les antécédents familiaux de cancer de la prostate et du sein, l’origine ethnique africaine ou afro-caribéenne, avec la réalisation d’un toucher rectal et du dosage du PSA.

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